NOM & LIGNAGE

Il s’agit du grand imam, le soleil éclatant dans le ciel de la Haqiqa, l’héritier du secret de l’Essence divine, le secouru par la Lumière des Attributs, le détenteur de la noble aspiration spirituelle, des caractères agréés et des sciences muhammadiennes, le sceau ahmadien et la figure muhammadienne, sidi Mohamed Faouzi Al-Karkari, qu’Allah l’agrée. Son lignage remonte à celui sans qui l’existence n’eut été (que la paix d’Allah et Ses bénédictions soient sur lui). Il est le noble idrisside par la voie de ses ancêtres, voie qui remonte jusqu’à la « porte de la cité de la Science », notre maître Ali Ibn Abi Talib, qu’Allah l’agrée.

NAISSANCE & JEUNESSE

Il naquit un mercredi de l’année 1394 (de l’hégire de son bien-aimé ancêtre), correspondant à 1974 de l’ère chrétienne, dans la région de Tamsamane, située dans le Rif marocain, dont le peuple est connu pour sa foi et sa bravoure. C’est dans ce lieu qu’il passa son enfance et sa jeunesse. Son enfance fut marquée par le sérieux dans toutes les situations, et non par l’oisiveté, le jeu ou la paresse. Il grandit sous l’égide de ses parents et dans la pratique religieuse. Sa singularité se voyait déjà à cette époque. Il avait des visions véridiques qui se produisaient dans la réalité sensorielle (Al-Moulk) comme il les avait vues dans le Malakout. Il fit son instruction primaire dans la ville de al Hoceima.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Il n’est ni grand ni petit. Il a la peau blanche, approchant du rouge. Il est beau du visage et on verra dans ses yeux une vivacité étonnante. Son regard transperce. Combien de fois mon regard rencontra le sien et je sentis un frisson dans tout mon corps ! Quelquefois, ce frisson atteignait mes yeux et des larmes s’en sont écoulées. On voit sur son visage de la Lumière, ce qui ne peut échapper au doué de regard intérieur. Quiconque le voit ressent de la peur et qui le fréquente l’aime. Il a laissé les vêtements recherchés pour préférer la Mouraqaa.

SA PERSONNALITE

La langue ne peut décrire le caractère de ce grand Imam. Et les mots, aussi éloquents soient-ils, ne pourraient décrire ne serait-ce qu’un atome de ses caractères et de ses mérites, qu’Allah l’agrée. Et comment pourrait-on décrire un serviteur dont l’objectif a dépassé les deux mondes, dont le regard s’est baissé sur tout autre que son but, qu’aucune station n’attire, qu’aucun prodige ne distrait et dont l’objectif n’est autre qu’Allah, l’Unique et nul autre. On l’entend souvent dire « si un homme venait à moi avec les quatre grands anges, cela ne me troublerait pas.

CARACTERES MANIFESTES

L’humilité est une de ses qualités. On a assisté à l’expression de sa grande humilité, de telle sorte que nous même, étant Mourid, fûmes saisi la première fois que nous le voyions. En effet, il prenait les chaussures des Fouqaras pour les leur ranger. Cette image resta gravée dans ma mémoire depuis. Et c’était le contraire de l’attitude des autres Cheikh de Zawya à qui j’avais fait allégeance. Notre Cheikh en effet, on le trouvera en train de faire lui-même le service de ses invités. Il accomplit lui-même ses besoins. Combien de fois me suis-je assis avec lui devant une table à manger et que l’eau manquait. Il se levait de lui-même pour aller en chercher sans m’en donner l’ordre.

SA SCIENCE ET SON ETAT ​

Il détient la réalité de la science à son époque, et ceci parce qu’il est l’héritier de la Khatmiyya du Nom suprême caché. Il parle d’un langage élevé dans la connaissance d’Allah, ne le comprend vraiment que celui qui est comme lui. Il fait sortir d’une petite chose d’énormes connaissances. Quand il commence à parler d’une lettre seule, il en sort une multitude de sens jusqu’à ce que l’auditeur s’étonne de l’immensité de sa science. Il suffit comme preuve que, depuis qu’il est Cheikh, il ne parle que du Ha du Nom de la Majesté. A chaque fois, il ramène une compréhension toute nouvelle et un sens de toute subtilité. Il nous dit « prenez de moi ce que vous voulez. Ma science découle du messager d’Allah. Combien, O Mourid, peux-tu porter de lumières et de secrets divins ? Eh bien, je ne me fatigue pas… tant que tu ne te fatigues pas !

ADORATIONS & EFFORTS

Sur ce plan-là, il a adopté l’attitude des pieux prédécesseurs, qu’Allah les agrée. Il s’agit d’une perle unique qui sert de modèle pour qui connaît la réalité de leur suivi et du combat contre l’âme charnelle. On verra qu’il suit la sunna dans ses paroles, ses gestes et ses états, vigilant toujours à son suivi. De même, il exhorte ses compagnons et sa famille à cela et goûte lui-même à l’amertume du combat contre l’âme charnelle. Durant un temps, il priait toute la nuit et jeûnait en continu. Il avait pris l’habitude de couper son jeune avec de l’eau ou de la terre. En effet, il mettait de la salive sur son doigt et prenait la terre avec, afin de rompre son jeûne. Il voyageait sur de longues distances à pied en évoquant Allah et en disant « Il convient à l’aspirant d’essayer toutes les catégories de l’adoration.

SA VOIE ET SON APPROCHE ÉDUCATIVE ​

C’est lui qui a mis sur pied sa voie et peut donc la changer n’importe quand… Sa voie est l’alliance entre le cheminement et le ravissement. Par ravissement, on entend le ravissement des cœurs par les Lumières du bien-aimé vers la présence de l’Aimé. Ceci est un ravissement dont le Fakir ne se rend pas compte parce qu’il s’agit d’un ravissement subtil accompagné de l’aide du Très-Doux. L’on peut dire que sa tariqa est l’alliance entre la Majesté et la Magnificence. Cependant, son côté intérieur est seigneurial. Son côté extérieur est constitué des nobles comportements cultuels. Ainsi, on verra que le Mourid karkari reste constant au repentir dans la présence du secret tout en se tenant aux actes cultuels. J’ai entendu le Cheikh dire, qu’Allah l’agrée « Notre tariqa est celle du Nom Suprême Caché ». Sa tariqa regroupe tout le bien, en y ajoutant la détention du Secret. La perfection est mélangée à la guidée.

PARMI SES KARAMATES (PRODIGES)

Le vrai prodige est le suivi strict du maître de la création, que la paix d’Allah et Ses bénédictions soient sur lui. Le serviteur suit donc sa sunna en extérieur et en intérieur, par la parole, les actes et l’état. C’est de cette source que notre Cheikh a bu, c’est dans cette mer qu’il s’est noyé. Parmi ses prodiges, il est qu’on se présente à lui. En soi-même on pense à une chose. Alors, il commence à parler de cette chose en clarifiant sa solution. De même, le fait qu’on entende de lui un hadith ou un verset. S’installe alors dans le cœur une science et une compréhension que l’on n’avait pas avant. Et ceci, sans aucun effort de pensée. Plutôt, il s’agit de la baraka du Cheikh émanant de lui au moment où il prononce ces paroles. Parmi les habitudes du Cheikh, qu’il se mette comme s’il donnait un cours alors que les Fouqaras sont regroupés. Il te décrit alors ton état et tu sais que celui qui est visé n’est que ta propre personne.